Réglages caméra en vidéo : les bases

DLSR

Comprendre : 

Tout d’abord un petit lexique 😊 afin de mieux comprendre et vulgariser la chose. 

 

On va parler de triangle d’exposition, comme en photographie, une vidéo étant en réalité une succession de photos prises dans un intervalle de temps très court (une seconde). 

 

Ce triangle comprend les valeurs suivantes : 

 

- ISO : sensibilité à la lumière du capteur (comme anciennement les pellicules) 

- Shutter (obturateur) : réglage du temps d’ouverture de l’obturateur ou, plus simplement, temps d’exposition du capteur à la lumière 

- Ouverture (F) : diamètre d’ouverture du diaphragme, plus le chiffre est élevé, moins de lumière atteint le capteur. 

  

Ensuite 2 autres paramètres sont à connaitre : 

- WB (white balance) ou balance des blancs : c’est la « chaleur » de l’image, en ° Kelvins. 

- IPS ou FPS : nombre (fréquence) d’images par seconde. 

 

Régler :

Donc en vidéo, je conseille (subjectivement) de faire ces réglages dans cet ordre (avec exemple) : 

 

- IPS (25) 

- Shutter (1/50ᵉ) 

- ISO (100 ISO) 

- F/ (F/4) 

- WB (5300 K) 

 

Jouer avec ces réglages permet donc d’obtenir un rendu qui peut varier. 

 

Pour un réglage « cinéma », on choisit un réglage qui se rapproche le plus possible de ce que l’œil humain voit (cf. exemple ci-dessus). 

 

Pour cela, un réglage à 24 ou 25 IPS, et un shutter au double des IPS soit au 1/50ᵉ (25×2=50 CQFD) sont des réglages qui génèrent un flou de mouvement correct. À vous de voir si vous souhaitez plus de netteté ou au contraire plus de flou de mouvement, expérimentez et vous saurez. 

 

Ensuite, en fonction du matériel, majoritairement une ouverture à F/4 fonctionne bien. 

  

Accessoires :

Pour éviter les surexpositions, les filtres ND (Neutral Density) sont là pour ça, à adapter en fonction de la luminosité. Les filtres courants sont ND4, ND8, ND16, ND32. 

 

Plus il y a de lumière dans l’environnement, plus la valeur du filtre sera élevée. 

 

ND4 : lever et coucher de soleil. 

ND8 : début et fin de journée ou temps fortement couvert. 

ND16 : Mi-journée ensoleillée 

ND32 : Journée à très forte luminosité, neige au sol ou sol très clair. 

ND64 : Forte lumière et ouverture de l’obturateur non réglable et figée à F/2.8 par exemple. 

 

Les filtres sont aussi disponibles en ND/PL, ce qui signifie qu’ils sont également polarisés, pour diminuer les reflets comme à la surface de l’eau par exemple. 

 

Conseils :

Dans tous les cas, pour vos réglages, je vous conseille d’activer sur vos appareils les options « histogramme » et « avertissement de surexposition » et d’apprendre à vous servir de ces outils 😊. 

  

Ensuite, la balance des blancs (WB) : elle ne doit pas être en automatique, car en fonction des mouvements et des sujets, elle risque de changer.

Il faut donc, elle aussi, la figer, soit en valeurs personnalisées en fonction du besoin (entre 5000 et 5800 kelvins en général) ou en balance préréglée (soleil, nuages etc…). Cela permet d’avoir une couleur qui se rapproche le plus près possible de la réalité du terrain. 

 

Le but de figer tous ces paramètres est de ne pas avoir de fluctuations dans les rushs et ainsi avoir des couleurs et lumières identiques sur l’ensemble du plan. 

 

Pour rappel, il est plus aisé de retravailler une vidéo légèrement sous-exposée. Une image surexposée ou « brûlée » contient moins d’informations dans les hautes lumières et rend le travail postproduction difficile, voire impossible. 

 

A contrario, une sous exposition trop forte peut engendrer une perte d’informations dans les noirs et ton sombre et ainsi générer du « bruit ». 

 

Concernant les codecs d’enregistrement, un fichier écrit en LOG paraîtra plat, mais une fois passé en étalonnage, il y aura plus de possibilité, car il y a majoritairement une plage dynamique plus importante.

Si le montage et l’étalonnage ne vous intéressent pas, le LOG est inutile. Il existe d’autres formats (RAW, ProRes, HDR…) tous ayants une plage dynamique différente.

La plage dynamique est l’écart possible entre les tons lumineux et sombres.

  

Conclusion :

En résumé, pour une vidéo souvenir : le mode automatique fera largement l’affaire et vous filmerez sans contrainte. 

 

Pour une vidéo un peu plus « lookée », un profil de codec classique et quelques réglages simples permettent de donner un peu d’identité à votre contenu. 

 

Vous aimez la postproduction, vous avez un ordinateur suffisamment puissant pour supporter un logiciel de montage « pro », vous aimez l’étalonnage et travailler vos vidéos en profondeur ? 

Alors les profils « LOG » sont faits pour vous, mais attention, si le jour de la captation, les réglages sont mauvais, la finalité risque de ne pas vous plaire. 

  

Faites vos tests, cherchez les réglages pour arriver à l’image qui vous plaît et faites-vous plaisir 😊 

 

GAILLARD JP

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